Octobre Rose: participation de P.Coroyer à une table ronde
Dans le cadre de la journée Patientes « Un temps pour vous » , s’est tenue une table ronde : Reprise du travail après cancer.
Les intervenants présents à la table-ronde se sont exprimés successivement et ont ensuite pu répondre aux questions ou interpellations du public.
Ces prises de paroles ont pu particulièrement mettre l’accent sur les différences de situations en fonction des statuts : fonctionnaires, salariées du privés, cheffes d’entreprises individuelles.
Pour ce qui concerne la première catégorie, s’il peut sembler de premier abord que le statut est protecteur, la précarité peut apparaître dès le 3ème mois si l’agent n’a pas souscrit à un système de prévoyance, s’il connaît une récidive pour l’option d’un mi-temps thérapeutique jamais octroyé sur la même pathologie, s’il n’est pas en capacité de reprendre un poste (même un reclassement) et placé en situation d’inaptitude.
La collectivité a donc un rôle de conseil, d’alerte, de proposition mais aussi d’action telle que Nantes Métropole qui a souscrit un contrat de prévoyance très protecteur pour les agents (sans visite médicale et s’appliquant seulement après un délai de 30 jours.
Au delà de l’aspect administratif proprement dit qui est accompagné à Nantes Métropole par 5 médecins de prévention et un service social, se pose les conditions de reprises du travail. En effet, l’agent qui reprend après une longue période d’absence est parfois considéré comme une « charge » pour l’équipe en place, les collègues non préparés peuvent avoir un accueil distant ou trop protecteur. Patrick Coroyer a témoigné d’un cas récent qui l’a beaucoup interpelé sur cette dimension humaine.
La patiente présente exprime sa difficulté à reprendre le travail compte-tenu de sa pathologie chronique. La durée de son absence, la récurrence de ses arrêts maladies et l’incertitude de l’évolution de sa maladie a poussé son employeur, plutôt bienveillant à recruter un salarié pérenne sur son poste. Elle ne peut donc prétendre à retrouver celui-ci, d’autant plus qu’elle sollicite un temps partiel. C’est donc avec angoisse et difficultés qu’elle envisage et négocie sa reprise de travail.
Angélique Bonnaud a abordé la dimension de subjectivité entre l’attente de la patiente à reprendre le cours de sa vie après les traitements qui passe, souvent, par la reprise du travail. Une attente légitime qui se trouve parfois déçue du fait de ses freins personnels (réadaptation au poste de travail, fatigabilité, sentiment de non reconnaissance de sa maladie, réintégration dans l’équipe) et parfois le dénuement de sa hiérarchie et de ses collègues par ce retour.
Certaines patientes voient aussi à ce moment la nécessité de se reconvertir car font le lien entre un stress professionnel et leur maladie.
Le bon moment , le bon chemin, ne sont donc pas si évident à trouver.
Mme Piat explique son rôle au carrefour de ces accompagnements qui constitue souvent en un appui individuel afin d’aider la patiente à faire les « vrais » choix et à l’animation d’ateliers de remobilisation socioprofessionnelle.
L’interférence avec le public a surtout porté sur des témoignages de patientes confrontées à ces difficultés.
Article envoyé par Fabienne Renaud
responsable de la délégation Pays de la Loire/Nantes
Secrétaire générale nationale
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