Multiplier les voies d’entrée et de sortie de la fonction publique …..

Publié le 20 février 2019

« Multiplier les voies d’entrée et de sortie de la fonction publique » Telle était l’une des réflexions issues du colloque de Nantes et revenir tout le long de 8 articles sur cet évènement , c’est affirmer que ces réflexions trouvent des échos parmi les DRH territoriaux.

Zoom sur la sixième des huit propositions du dernier colloque de l’ANDRHDT : « multiplier les voies d’entrée et de sortie de la fonction publique »… Pour faciliter la gestion des compétences dans les collectivités, et favoriser la mobilité des agents.

« La révolution de l’emploi à vie ? » : tel était le thème du dernier colloque de l’ANDRHDT, qui s’est déroulé les 20 et 21 septembre 2018 à Nantes. Pour Pierre-Yves Blanchard, vice-président de l’ANDRHDT, il est évident que le rapport au travail change : « les jeunes ne se projettent plus sur des emplois à vie, et des gens qui ont un bout de carrière dans le privé peuvent vouloir intégrer la fonction publique ». Parallèlement, « les besoins de la collectivité évoluent très vite ». Ainsi, pour lui, « on a une logique de mobilité qui augmente, et qu’il faut intégrer à la gestion des ressources humaines ».

Le DRH comme « passeur de compétences »

C’est dans ce contexte que l’ANDRHDT souhaiterait assouplir les voies d’entrée et de sortie de la fonction publique, sous plusieurs formes : « allègement » des concours pour valoriser des expériences précédentes, augmentation des indemnités de départ pour permettre à un agent de monter un projet à l’issue d’une expérience dans le public… Car pour Pierre-Yves Blanchard, le DRH n’est pas (ou plus) propriétaire des compétences de l’agent, mais plutôt un « passeur de compétences », dont le rôle est d’accompagner l’agent à l’entrée et la sortie de la collectivité, pour lui assurer son employabilité.

S’adapter à la réalité

Pour autant, « l’idée n’est sûrement pas de défendre la fin du statut, mais plutôt de favoriser une certaine adaptation », précise Pierre-Yves Blanchard. Car actuellement, « la fonction publique, on est dedans ou dehors »… Oubliant selon lui toute une « zone grise » de gens de passage : « Quand on a quelqu’un qui fait deux ans d’apprentissage dans une collectivité, qui est super, qui a eu son diplôme, et que finalement on lui demande de repasser un concours de droit commun à la fin de son apprentissage… Est-ce que ça ne vaut pas le coup de favoriser l’intégration de ces gens-là ? ». Il conclut: « l’idée n’est pas d’être pour ou contre un modèle de gestion : c’est prendre en compte la réalité ».

 

Julie Desbiolles journaliste de notre partenaire Weka merci à eux!